Les niveaux de sanctification des préceptes de la Loi

Nous allons voir 3 niveaux de sanctification qui surgissent dans la Torah. Je n'affirme pas qu'il y en aurait seulement 3, mais il s'avère qu'à l'heure actuelle Elohim m'a permis de distinguer au moins 3 types d'ordonnances parmi la multitude qui existe dans la Torah.


Dans la Torah il y a diversité d'ordonnances qui abordent toutes les thématiques afin que l'homme soit bien équipé pour vivre d'une manière saine et juste. Il existe des préceptes plus sur le comportement du cœur, avec son prochain, des préceptes de fêtes, d'alimentation, d'apparence physique, de purification etc mais ici nous n'allons pas parler de ces différences là, mais nous allons voir que parmi toute cette diversité de préceptes qui viennent d'être citer, ils peuvent être regrouper en 3 groupes, types, degrés, niveaux de sanctification.


1) Le niveau le plus saint : les préceptes concernant la volonté parfaite de YHWH :
Il y a d'abord les préceptes qui reflètent la volonté parfaite de YHWH , à savoir tous les commandements qu'il faut observer explicitement, sans conditions préalable.
Ce sont tous les préceptes qui ordonnent de faire quelque chose ou ne de pas faire quelque chose.
Par exemple :
- aimer Elohim et son prochain
- porter secours à l'âne surchargé de celui qui nous hait
- observer le shabbat et les fêtes
- les ordonnances d'attrait physique (pudeur, franges au 4 coins de son vêtement etc)
- honorer son père et sa mère
- respecter la casheroute
- ne pas commettre d'abomination, ni de choses déclarer comme interdite (faux témoignages, inceste, vol, meurtre, convoitise etc)


2) La volonté permissive d'Elohim
Ensuite il y a tous les préceptes qui ne reflètent pas la volonté parfaite et première d'Elohim mais qui ne constituent pas des péchés pour autant. Elohim a permis ces choses là, ne les déclarent pas comme péché mais ne reflètent pas pour autant sa volonté parfaite. Elohim a une volonté meilleur à ce sujet là mais ils ne les condamne pas pour autant.

A) Être marié à plusieurs femmes. Dans la Torah et même dans les textes de la nouvelle alliance Elohim ne condamne pas le fait d'être marié à plusieurs femmes (Deut 21v15-17). Mais grâce à l'enseignement de Yéhoshou'a nous savons qu'il en était pas ainsi du plan originel d'Elohim et Yéhoshou'a nous enseigne quelle est la volonté première d'Elohim à ce sujet là, ainsi la polygamie est simplement découragé.
Matthieu 19v3 : Et les pharisiens vinrent à lui, l'éprouvant et lui disant: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour quelque cause que ce soit ? Et lui, répondant, leur dit: N'avez-vous pas lu que celui qui les a faits, dès le commencement les a faits mâle et femelle, et qu'il dit: "C'est pourquoi, l'homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme; et les deux seront une seule chair ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Ce donc que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas.

Même dans le cas d'Abraham, il est resté dans une union unique avec Sarah jusqu'à sa vieillesse et c'est sa propre femme Sarah qui lui a suggéré de prendre Agar comme seconde épouse. Quand au roi Salomon et à ses nombreuses concubines, ce n'est pas un exemple car Elohim avait bien dit que les rois d'Israël ne doivent pas avoir beaucoup de femmes (Deut 17v14-17), et c'est d'ailleurs les nombreuses femmes de Salomon qui ont provoqués sa chute, qui plus est, avec des femmes étrangères (1 Roi 11v1-8).


B) La suspicion d'un adultère : offrande de gâteau de jalousie suite au doute d'un homme au sujet de la fidélité de sa femme (nombres 5v14-15 puis v29-31)
Nous pouvons mettre cette ordonnance en parallèle avec 1 Corinthiens 13v4 qui enseigne la voie première : "la charité n'est pas envieuse". Abstenons-nous de toute suspicion du mal si nous n'avons pas de preuves formelles d'un quelconque péché. Et cela ne veut pas dire devenir naïf ou bien nous dédouanez d'être vigilant. Mais dans un couple c'est la confiance en l'autre qui doit primer et non la surveillance ou la suspicion d'adultère etc. Plutôt que de surveiller les faits et gestes de votre conjoint faites plutôt confiance à Elohim qui vous avertira Lui-même si il y a un problème.


C) User de son droit de divorce : la lettre de divorce (Lév 24v1-2)
Ainsi le mari et la femme sont dans leur droit de divorcer, mais Elohim préférait qu'on use de grâce plutôt que de rejeter sa femme car on aurait trouver quelque chose de honteux en elle. Yéhoshou'a expliquera cette prescription à cause de la dureté du cœur de l'homme. Elohim ne désire pas la division mais Il veut l'unité, l'union entre le mari et sa femme, voilà la voie la plus sainte.
Matthieu 19v8 : Il leur dit: Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes; mais au commencement il n'en était pas ainsi.
Ainsi le divorce n'est pas un péché en soi mais il fait plutôt suite à un ou plusieurs péché commis par l'un des deux membres.

Paul dira "tout m'es permis mais tout ne m'es pas utile". Ce verset prend tout son sens pour cette catégorie de préceptes. Nous sommes libres, nous avons des droits, mais il n'est forcément judicieux d'user de ces droits pour autant.
Vous avez le droit de dénoncer votre voisin qui cultive du cannabis pour sa propre consommation mais est-ce judicieux d'user de ce droit pour le condamner plutôt que par exemple de prier pour lui, l'inviter chez vous pour un repas et témoigner d'Elohim dans votre vie ?


3) Les ordonnances faisant suite à un péché commis ou à une impureté
Ce sont des ordonnances à observer après qu'un péché est eu lieu. Ces préceptes sont données en considérant la nature pécheresse de l'Homme, la faiblesse de sa chair.

1) les ordonnances de purification à suivre suite à des souillures, des impuretés (lavement du corps et des vêtements, isolation sociale) (nombres 5v1-3 ; Lév chap 14 et 15)

2) les sacrifices suite à des péchés, du temps de la Première Alliance (Lév 4 ; Lév 19v20-22)

3) les ordonnances de condamnations de justice : quelques exemples :
- œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie ( exode 21v23 ; Lév 24v17-20)
- ordonnance de peine de morts suite à des péchés graves (Lév 20v13, v27)

Exemple :
Il y a l'ordonnance de ne pas tuer, et il y a aussi l'ordonnance de condamnation qui va avec, dans le cas d'une transgression de l'ordonnance de ne pas tuer.

L'ordonnance reflétant la volonté d'Elohim : Exode 20v13 : Tu ne tueras point.

Et l'ordonnance qui y est accroché, qui condamne en cas de transgression de celle-ci :
Exode 21v23 : Et s'il arrive malheur, tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.

Laquelle des 2 ordonnances est la meilleure ? Celle faisant suite au péché, ou bien celle indiquant la voie parfaite sans condition de transgression préalable ?

Autre exemple :
Il y a l'ordonnance d'honorer son père et sa mère et aussi l'ordonnance qui y est accroché en cas de désobéissance à cette loi.

L'ordonnance à observer : Exode 20v12 : Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Éternel, ton Dieu, te donne.

L'ordonnance de justice à appliquer en cas de non-observation : Deut 21v18 : Si un homme a un fils indocile et rebelle, qui n'écoute pas la voix de son père ni la voix de sa mère, et qu'ils l'aient châtié, et qu'il ne les ait pas écoutés, alors son père et sa mère le prendront et l'amèneront aux anciens de sa ville, à la porte de son lieu; et ils diront aux anciens de sa ville: Voici notre fils, il est indocile et rebelle, il n'écoute pas notre voix, il est débauché et ivrogne; et tous les hommes de sa ville le lapideront avec des pierres, et il mourra; et tu ôteras le mal du milieu de toi, et tout Israël l'entendra et craindra.

Ainsi nous voyons que tout précepte ne peuvent pas être mis sur les même plan.
On ne peut pas mettre sur la même échelle les ordonnances obligatoires à savoir les shabbats, les fêtes, les lois alimentaires etc c'est-à-dire les ordonnances reflétant la volonté d'Elohim dans nos vies avec des lois de condamnations qui n'ont lieu d'être qui si il y a un péché qui a était commis préalablement, tel que c'est refléter par le principe de justice : "œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie". Et pourtant de nombreux chrétiens parlent en rabaissant la Loi en mettant dans le même sac tous les préceptes de la Loi sans considérer ces différences majeurs.
De même un précepte de la volonté parfaite ne peut pas être mis au même plan que des ordonnances reflétant uniquement la volonté permissive d'Elohim. A noter que dans le cas du mariage, Yéhoshou'a se base sur le texte de la genèse pour affirmer son propos. Ainsi même du temps de la première alliance on pouvait connaître la volonté parfaite et première d'Elohim sur le divorce.

Le milieu chrétien affirme que la Loi n'est plus d'actualité et mettent dans le même panier le shabbat par exemple avec l'ordonnance de œil pour œil. On fait une association entre un précepte directe de la volonté d'Elohim et un précepte de condamnation et ils concluent en disant "tout ça c'est révolu !" C'est une attitude injuste et une affirmation grave, une tromperie.
Et paradoxalement dans le milieu chrétien les lois de ne pas tuer, de ne pas convoiter, ni de commettre d'adultère ne seront pas mis sur le même plan que le shabbat. Qu'est-ce qui justifie ce triage parmi les ordonnances Torahique ? Réponse : rien.
C'est tout simplement une tentative de réduire la Torah, de la décrédibiliser, de la discréditer, de la dé-glorifier, de piocher ce qui nous semble raisonnable à garder et de rejeter ce qu'on estime inutile.

Maintenant on comprend qu'il faut bien distinguer les préceptes parfaits d'Elohim, des ordonnances permissives, et des condamnations.